Roman Weidenfeller

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Roman Weidenfeller est de ceux qui doivent perpétuellement prouver plus que les autres pour se faire une place. A ses débuts avec Dortmund, l’Allemand a bataillé contre vents et marées pour tenter de conserver son poste de gardien de but. Jusqu’à devenir une référence dans les cages de Bundesliga, coiffant au poteau le grand rival d’Allemagne, avant d’être à nouveau soumis à la concurrence.

Qui d’autre que Roman Weidenfeller caractérise mieux les montagnes russes traversées par le Borussia Dortmund ? D’une arrivée chez la meilleure écurie d’Allemagne, il a connu la profonde crise du milieu des années 2000 avant la reconstruction d’un cador européen suivie de résultats plus mitigés.

Lui est toujours resté à Dortmund, fidèle au club avec lequel il a passé 16 longues années. Remportant à deux reprises le championnat d’Allemagne (2011, 2012), la Supercoupe d’Allemagne (2008, 2013) et une Coupe d’Allemagne en 2012. Arrivant même au sommet du football européen lorsque Weidenfeller et ses coéquipiers ont défié le Bayern Munich en finale de la Ligue des Champions 2013. Mais son histoire avec le club de la Ruhr n’a pas toujours été aussi fluide et couronnée de succès.

Dès son arrivée au Borussia Dortmund, Roman Weidenfeller va faire les frais d’une rude concurrence. Quand il s’y engage en juillet 2002, le club de la Ruhr trône encore sur la Bundesliga. Le BVB vient tout juste de remporter son sixième titre de champion d’Allemagne. Et cherche activement une doublure à Jens Lehmann qui commence à se faire vieux. 

C’est ainsi que le nom de Weidenfeller, jeune gardien de 20 ans qui vient de se faire remarquer en Coupe d’Europe avec le FC Kaiserslautern, est soufflé aux dirigeants allemands. Alors voilà que le portier aux cheveux longs devient le remplaçant de l’immense Lehmann jusqu’à que ce dernier quitte le BVB pour rejoindre Arsenal. S’imposant comme le titulaire dans les buts des Jaune et Noir avant d’être relégué sur le banc par le Français Warmus. Mais Roman Weidenfeller se différencie des autres par sa force de caractère. 

De ce gardien dans la moyenne, capable du meilleur comme du pire, Weidenfeller va laisser la place à un homme s’élevant dans l’adversité. De Warmus à Marc Ziegler en passant par Bernd Meier, il va tous les éclipser pour montrer que c’est lui, et seulement lui, qui peut garder la forteresse jaune et noire.

Au cours des années 2005 puis 2006, où le BVB finit à une décevante septième place, Roman Weidenfeller va multiplier les bonnes performances pour maintenir les siens à la surface. Au point d’être sacré deux années de suite « meilleur gardien de l’année » par le magazine allemand Kicker. 

Une dévotion à un club en crise, laissant ensuite la place à de plus belles heures. D’une reconstruction totale menée par Jürgen Klopp au début de la décennie 2010, le trentenaire va parapher l’une de ses plus belles saisons pour faire planer l’écusson du Borussia Dortmund sur le toit de la Bundesliga. 

Boudé en sélection allemande pendant plus de dix ans, Roman Weidenfeller va, par ses exploits, contraindre Joachim Löw à faire machine arrière juste avant la Coupe du Monde 2014. Pas mal pour celui à qui rien ne prédestinait de devenir un jour champion du monde avec la Mannschaft au Maracanã de Rio. Vient ensuite l’heure où, comme lui à ses débuts, la jeunesse prend le pouvoir. Un autre Roman, le Suisse Burki, le relègue sur le banc du BVB. En 2018, le cadre du vestiaire de Dortmund prend sa retraite. S’offrant dans la foulée, à 40 ans, un jubilé en présence de Jürgen Klopp et de tous ses copains pour dire définitivement adieu au club de sa vie devant son public du Westfalenstadion.

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Palmarès au Borussia Dortmund :

Championnats	Nombres de victoires	Dates
Vainqueur du Championnat d’Allemagne	x2	2011 – 2012
Vainqueur de la Coupe d’Allemagne	x1	2012
Vainqueur de la Supercoupe d’Allemagne	x2	2008 – 2013
Finaliste de la Ligue des Champions	x1	2013
Finaliste de la Coupe d’Allemagne	x1	2014

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