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« Le Borussia Dortmund est le club de mon cœur et il le sera toujours. » Par ces mots, Neven Subotic laissait présager, dans un communiqué paru à l’été 2016, la fin de son aventure avec l’équipe de la Ruhr. Mais il est éminemment difficile de quitter un club qui a tant bouleversé une vie. Et l’international serbe ne dira pas le contraire puisqu’il ira finalement au bout de son contrat avec le BVB, avant de s’engager librement à Saint-Etienne en janvier 2018. 

En l’espace de dix années chez les Jaune et Noir, Neven Subotic s’est affirmé comme le pilier de la charnière centrale d’un Borussia retrouvé. En profonde crise au milieu des années 2000, le BVB de Subotic devient à deux reprises la meilleure équipe d’Allemagne, en 2011 puis en 2012, avant de se retrouver au sommet de l’Europe face à son plus grand rival, le Bayern Munich, en finale de la Ligue des Champions 2013. 

Mais la carrière de Neven Subotic n’aurait probablement pas été la même sans une rencontre. Celle avec Jürgen Klopp, son entraîneur du côté du FSV Mayence entre 2006 et 2008. En Allemagne, un pays que le natif de la ville de Banja Luka, à l’époque en Yougoslavie, a rejoint en 1994. 

Là où son père travaillait, jusqu’à qu’il perde son permis de travail, et prenne la décision de s’installer avec sa famille aux Etats-Unis. Là-bas, Neven découvre le football et se retrouve, après avoir obtenu un passeport américain, sélectionné pour disputer la Coupe du monde U17 avec la Team USA au Pérou. 

Dans la foulée, le garçon de 18 ans revient en Allemagne et s’impose au sein de l’équipe professionnelle de Mayence en deuxième division allemande. Titulaire dans l’axe de la défense centrale d’un certain Jürgen Klopp, qui l’emmène dans ses valises en 2008 lorsqu’il rallie le Borussia Dortmund. Ensemble, ils remettent la ville de la Ruhr sur la carte de l’Allemagne, puis de l’Europe. 

Et Subotic est assez impatient. Dès ses six premiers mois en Bundesliga, il s’impose comme un titulaire indiscutable aux côtés de Mats Hummels. Les deux hommes contribuant à faire de la fragile défense du BVB la deuxième meilleure du pays dès leur arrivée. 

Doté d’impressionnantes aptitudes physiques, Subotic réalise des saisons complètes, ne loupant presque aucun match. Immuable en défense, l’homme d’1m94 contribue à mener les siens jusqu’en finale de la plus prestigieuse des coupes du continent. Un soir de mai 2013, Subotic, auteur de 36 matches cette saison-là, se mesure au grand rival, le Bayern Munich. Malgré une défaite, les Schwarzgelben sont bien de retour au plus haut niveau européen.

S’en suit une grave blessure en novembre 2013, l’écartant des terrains jusqu’en août 2014. Neuf longs mois d’absence durant lesquels le défenseur s’est soigné, a créé une fondation et a même sorti un documentaire intitulé « L’histoire d’un comeback ». On ne vous fait pas le scénario. Derrière, Subotic revient et signe sa dernière saison pleine au BVB, avant de disparaître progressivement des plans du Borussia et de s’en aller à l’aube de ses 30 ans.

Mais pas de panique pour lui. Quand il revient au Signal Iduna Park avec l’Union Berlin en début d’année 2020, Subotic est acclamé par le Mur jaune du BVB. A Dortmund, encore plus qu’ailleurs, on n’oublie pas les légendes.


Palmarès du joueur au Borussia Dortmund :

ChampionnatsNombres de victoiresDates
Vainqueur du championnat d’Allemagnex22011 – 2012
Vainqueur de la Supercoupe d’Allemagnex22008 – 2013
Vainqueur de la Coupe d’Allemagnex12012
Finaliste de la Ligue des Championsx12013

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