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Le couteau suisse du football allemand. Capable de jouer à peu près partout sur un terrain de foot, aussi bien au milieu de terrain que dans une défense à trois, Emre Can a souvent dépanné comme latéral, droit ou gauche, pour la Mannschaft de Joachim Löw.

Mais le natif de Francfort a mis du temps avant de trouver de la stabilité en club. Et c’est certainement à Dortmund que l’Allemand se sent le mieux. Lui qui a encore, à 28 ans, de belles années devant lui. 

Formé chez le grand rival allemand, au Bayern Munich, le prodige aux origines turques y signe son premier contrat professionnel au début de l’exercice 2012-2013. Visiblement barré par une rude concurrence, il quitte la Bavière et trouve du temps de jeu au Bayer Leverkusen. Où Can explose et s’envole, après seulement une saison, chez Liverpool, le vice-champion d’Angleterre.

De quoi lui ouvrir dans la foulée, à seulement 21 ans, les portes de la sélection allemande. Celui qui arrive chez une Mannschaft tout juste sacrée au Mondial 2014 devient le joueur incontournable, scruté et prometteur, d’un Liverpool, de retour au sommet de l’Europe. Et sous les ordres de son compatriote Jürgen Klopp, Emre s’installe dans l’entrejeu des Reds. 

Puis devient lors de la Coupe des confédérations 2017 en Russie avec l’Allemagne, le milieu axial préféré du système Low. Celui qui récupère, distribue et organise le jeu de son pays.

Seulement voilà, Can n’est plus indiscutable en Angleterre. Une situation qui l’agace, et le pousse à tenter une nouvelle aventure. Un passage express à Juventus puisque fâché de ne pas avoir été retenu dans le groupe de Sarri pour la Ligue des Champions, le milieu formé à Munich revient dans son pays natal, au Borussia Dortmund. 

Empruntant ainsi le chemin inverse de Götze, mais suivant les traces de Hummels, il pose ses valises à 27 ans dans le club de la Ruhr. D’un prêt de six mois annoncé en janvier 2020 s’en suit quelques semaines plus tard un transfert définitif chez les Jaune et Noir.

Signe d’un coup de foudre immédiat entre les deux parties, il accepte de baisser considérablement son salaire et de faire don de sa polyvalence. Can rassure devant une fragile défense qu’il peut aussi compléter sur le flanc droit lorsque le dispositif s’y prête.

Pour sa première saison complète, il remporte la Coupe d’Allemagne 2021. A 28 ans et sous contrat jusqu’en 2024, le patron défensif du Borussia, qui aime aussi se muer en tireur de pénalty, a encore de belles émotions à vivre au BVB. S’il décide de s’y inscrire dans la durée.

En ligne de mire, la Ligue des Champions 2023 et une Coupe du Monde au Qatar. Rien que ça.