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Mario Götze, les hauts et les bas d’un prodige mal-aimé dans son pays. Cette première phrase pourrait être le titre, certes un peu long, d’un biopic sur la vie que mène Götze depuis le début de sa carrière de footballeur professionnel. Pur produit du centre de formation jaune et noir, où il excelle chez les sections jeunes, c’est à seulement 17 ans que le Golden Boy 2011 est lancé par le professeur Klopp avec l’équipe première du Borussia. 

Alors qu’il avait tout pour devenir une légende idolâtrée par la Südtribüne du Westfalenstadion, le natif de Memmingen commet plusieurs erreurs de jeunesse. Qui lui seront fatales.

Symbole d’une jeunesse allemande comptant parmi les meilleures d’Europe, le talent d’1m67 devient dès 2010 le meneur de jeu d’un BvB revenu au sommet de l’Allemagne. L’année d’après, pour l’exercice 2010-2011, le précoce Mario, qui vient d’atteindre la majorité, plante huit pions et délivre 11 passe décisives en 39 rencontres disputées avec Dortmund. 

Et mène les Borussen vers le titre de champion d’Allemagne, presque une décennie après le dernier sacre en Bundesliga. Il n’en fallait pas plus pour que le petit Götze, qui n’hésite pas à clamer son amour pour la tunique jaune et noire, entre dans le cœur du Mur jaune. Pour qui fidélité et droiture sont au-dessus de tout. 

Après avoir confirmé toutes les promesses placées en lui en réalisant le doublé coupe-championnat la saison suivante, malgré une importante blessure en janvier, Mario Götze reste courtisé par les plus grandes écuries européennes. Et quand son nom est dans les petits papiers du côté de la Bavière, le jeune homme oublie vite le club qu’il a rejoint à ses huit ans. 

Juste avant une demi-finale capitale de Ligue des Champions 2013 contre le Real Madrid, où il sublime le jeu du BVB par sa classe, Mario Götze annonce son départ, à la fin de la saison, chez le plus grand rival allemand, le Bayern Munich. Vers Pep Guardiola, les trophées et un salaire multiplié par deux.

Des Bavarois qui s’imposeront d’ailleurs contre le Borussia de Götze, avant de l’accueillir dans leurs rangs. Ce qui sera considéré comme une haute trahison provoque la colère et le désamour des amoureux du BVB pour un garçon qu’ils ont vu éclore. Et pas même son mythique but en finale du Mondial 2014 leur feront changer d’avis. Ni son retour raté à Dortmund en 2017, après des années de galère à Munich, où il vacille entre le bon, au début, puis connaît des descentes aux enfers. La faute aux blessures et à un niveau de jeu sur le déclin. 

Entre l’amour et la haine à Dortmund, il n’y a qu’un pas. Celui vers Munich. Même quand on a le talent de Mario Götze.

Ils auraient pu entrer au Hall of Fame :